Voyage à Zorgho, quelques considérations sur l'état du pays et quelques rencontres.
Ce matin, au petit déjeuner, Michel a tenté d'initier Samsung au Cenovis. Ce n'est pas gagné, ceci d'autant plus que notre chauffeur a cru qu'il s'agissait de produit anti-moustiques.
Départ pour Zorgho
À bord de la minuscule voiture de l'Alliance biblique du Burkina Faso, s'entassent Samsung au volant, Jean-Marc à la place du mort, Bouba et Michel à l'arrière coincés entre deux valises remplies de plusieurs dizaines de volumes braille. En tout, plus de 5.000 pages imprimées grâce à l'embosseuse de la Bibliothèque Braille Romande et livre parlé, un service de l'Association pour le Bien des Aveugles et malvoyants à Genève. Nous profitons de ces lignes pour remercier cette association et ses collaborateurs pour leur fidèle soutien.
Zorgho est une ville moyenne qui se trouve à une centaine de kilomètres de Ouaga. L'école Alain Décoppet, du nom d'un collaborateur de la Mission Évangélique Braille, a été fondée en 2012 par le pasteur Emmanuel Bamogo. Elle accueille aujourd'hui 65 enfants, chrétiens et musulmans, dont douze aveugles ou malvoyants répartis dans trois classes.
Tous les élèves handicapés de la vue de l'École Alain Décoppet
Après une cérémonie sobre et une bière partagée, Michel a remis au pasteur la somme de CFA 160.000.-, CHF 270.-, montant correspondant au parrainage de trois enfants pendant trois mois. Nous sommes particulièrement satisfaits d'avoir permis à ces trois enfants de Boulsa de ne pas être largués au bord de la route.
Situation politique
Le pays se prépare aux élections législatives et présidentielles de 2020. On assiste à une campagne déguisée, tous fourbissent leurs armes. Le parti au pouvoir rencontre d'énormes difficultés liées à l'insécurité qui règne dans le nord et l'est du pays. Dans le nord, c'est clairement les mouvements djihadistes qui sont à la manœuvre et qui s'infiltrent dans l'est avec vraisemblablement, en sous-main, le soutien de partisans de l'ancien parti au pouvoir
L'essentiel des ressources du pays est maintenant consacré à la sécurité, ceci aux dépens du développement. Les investissements étrangers sont en nette diminution du fait toujours de l'insécurité.
Le coût de la vie représente la préoccupation première des Burkinabè. Un litre d'essence coûte CFA 667.-, CHF 1.30, alors que le salaire moyen et de CFA 70.000.-, CHF 120.-. Une manifestation nationale est prévue le 29 novembre prochain pour lutter contre la vie chère.
À part ça, Bouba tient à souligner que la défense des droits de l'homme est mieux prise en compte et que la liberté de la presse s'est accrue.
Quelques rencontres
À 18 heures, nous remettons du matériel à un collaborateur de Bernard qui s'occupe de l'installation du solaire au futur centre de Gaoua et deux paquets de fondue à l'apiculteur Gédéon qui en est friand. C'est en effet à l'occasion de plusieurs séjours en Helvétie que notre pote Gédéon est tombé en amour avec notre plat national. Par 38 degrés, cela doit être délicieux.

À demain pour notre transfert à Gaoua.
Merci Jean-Marc pour ces nouvelles.
J’ai toujours pensé que le Cenovis et le Rivella devraient être interdits en Suisse…Et voilà que Michel tente de contaminer les Burkinabés…
Bernard B
Salut les gars,
Merci pour votre travail. J’espère que le voyage pour Gaoua se sera bien passé. Avez-vous des photos de Zorgho?
Becs à vous deux et amitiés aux amis burkinabès