29 janvier 2016

Bonjour à toutes et à tous,

Nous voici parvenus au terme de la première moitié de notre séjour au pays des hommes intègres. Il est possible que le plus dure reste à faire à Boulsa. En effet, nous ne sommes pas à l'origine de ce projet, au contraire de celui à Gaoua.

La galerie marchande de la gare routière de Gaoua
Légende: La galerie marchande de la gare routière de Gaoua

Un pays sous haute surveillance

Quatre contrôles à l'aller et cinq au retour. Imaginez une bonne soixantaine de passagers, hommes, femmes et enfants, en file le long du goudron, cartes d'identité et passeports en main. Les policiers et gendarmes armés sont tout à fait courtois. Pour nous, la première conséquence est un rallongement significatif du temps de trajet, sept heures au lieu de six.

Vos papier, s.v.p.
Légende: Vos papiers, s.v.p.

Plus que la traque des djihadistes, c'est la situation politique nationale qui justifie ces mesures de sécurité exceptionnelles. En effet, les autorités en place redoutent les agissements du régiment de la sécurité présidentielle (RSP), l'ex-garde prétorienne du président déchu Blaise Compaoré. C'est ce corps d'élite composé d'hommes triés sur le volet et très bien payés qui est à l'origine de la tentative de putsch de novembre dernier. Armée dans l'armée, le Régiment de sécurité présidentielle (RSP) a été dissout en septembre 2015 par le conseil national de transition.

Cela n'a pas empêché quelques éléments du RSP d'attaquer un magasin d'armes de l'armée burkinabè à Ouagadougou il y a dix jours. Comme disent certains: "On a tué le serpent, mais laissé ses œufs, ils vont éclore".

À demain!