Bonjour,
C'est la dernière ligne droite à Gaoua. Je crois que nous avons fait du bon boulot. Demain, nous rentrons sur Ouagadougou et nous nous réjouissons d'ores et déjà de manger chez Madame Ping ou à la Terra nostra, autre chose que des pommes-de-terre frites, des bananes frites et des spaghetti, si bons soient-ils.
Réunion plénière avec le comité de l'AEMAG
Tout s'est bien passé. L'ambiance était détendue, cordiale et constructive. Nous nous étions très bien répartis les rôles:
- Introduction Yara, le "prési"
- Les infrastructures, votre serviteur
- Les activités génératrices de revenus, à nouveau Yara
- Le budget prévisionnel sur cinq ans, Michel
- Le mot de la fin, Bouba
Comme nous avions préparé cette séance la veille avec Yara, nous avons été en mesure de répondre à toutes les questions posées et de préciser le rôle de chacun. Nous avons vraiment insisté sur le fait que ce projet était celui de l'AEMAG et non celui des "petits blancs". Les personnes présentes, soit tout le comité moins un membre, se sont confondues en remerciements. Cela n'a pas empêché que les gens participent activement.

Activités génératrices de revenus
En plus des activités mentionnées dans le billet d'hier, l'AEMAG, les femmes en particulier, vont faire du beurre de karité, des pommades et du savon ainsi que du sumbala, condiment à partir des graines de Néré. Ces activités semblent rentables. À l'instar de la transformation du moringa, un tiers du produit de la vente sera consacré à l'achat des matières premières, un tiers ira à la rémunération des masses laborieuses, et un tiers ira au futur centre. Cette activité servira également de cadre de formation pour les jeunes aveugles et malvoyants.

Le comité de l'AEMAG
Au contraire du Conseil d'administration de Boulsa, celui-ci est composé de personnalités marquées et marquantes. Outre la pimpante Thérèse qui était enseignante, le comité compte entre autres parmi ses membres, Justin, un attaché à la santé spécialisé en ophtalmologie fraîchement retraité. Son rôle: épauler l'AEMAG dans les soins oculaires, dépister les maladies et détecter les jeunes handicapés de la vue dans les villages. Voilà qui devrait donner un élément de réponse à la lionne blanche, ma femme Francine qui se préoccupe, à juste titre, de l'occupation du futur centre.
Audio: Interview avec Justin Mandou

L'administration de Gaoua, un exemple
L'autre jour, Yara avait tout de même téléphoné pour que nous soyons reçus par le préfet. En ce qui concerne le receveur, nous nous sommes pointés sans prévenir, ce qui ne l'a pas dissuadé de nous recevoir. Devant nous, il a fait activer les choses en passant quelques téléphones. Tous les feux sont au vert afin que le terrain soit enfin enregistré et officiellement affecté aux activités de l'AEMAG. Le document devrait nous parvenir très prochainement.
Pas d'euphorie
Tout semble bien parti après trois ans de travail, sur des bases solides. Nous avons insisté sur la transparence qui doit prévaloir entre l'AEMAG et a-b-c-d. Mais nous sommes en Afrique, ceci dit sans aucune condescendance: faisons preuve de rigueur et non de rigidité.
Gaoua, c'est fini!
Hier soir, nous avons pris le dernier repas avec Yara et Désiré à qui nous avons loué la voiture pendant ces quatre jours. Ce repas dont je vous épargne l'ordonnance du menu, a été marqué par une triste nouvelle. En effet, Yara a appris le décès de son demi-frère. Bien qu'attendue, la mort de ce proche affecte beaucoup notre pote. Je profite de ces lignes pour lui présenter, à lui ainsi qu'à sa famille, nos sincères condoléances.
À demain!
Commentaires
Il n'y a pas de commentaire pour cet article.
Les commentaires sont désormais clos pour cet article. Merci pour votre intérêt.