La journée de repos de dimanche a été tout à fait salvatrice. Malheureusement, elle m'a donné tout loisir de me replonger dans les difficultés professionnelles que je traverse actuellement. J'ai vraiment besoin d'être actif.
Aujourd'hui, nous allons nous taper 400 kilomètres à bord du Toyota. En ce lundi 11 novembre, jour de l'armistice de 1918 et fête de la Saint-Martin, le débat se situe ici au niveau de la reconnaissance par la France de la participation des soldats africains dans les deux conflits mondiaux. Je suppose que dans notre village dont ce cher Martin est le saint patron, la fête a eu lieu hier.
Nous passons faire bénir le bus par Rosalie. Ses mots simples me touchent beaucoup, je n'en mène pas large. Bondi n'est pas très sensible à ce passage devenu presqu'obligatoire. Je profite donc de ce blog pour le remercier du respect qu'il montre pour ce cérémonial auquel je tiens beaucoup.
Le roi Naré a demandé à Bouba de nous accompagner à Gaoua. Ni Michel ni moi n'étions très chauds, d'une part pour des questions financières et d'autre part, Parce que nous aurons des séances qui exigent la plus grande discrétion. Nous devons également assurer Yara que Bouba est le seul représentant d'a-b-c-d au Burkina.
Nous venons de traverser Boromo, une ville située à mi-distance entre Ouaga et Bobo. Selon Bouba, il y a des éléphants dans cette région qui barrent parfois la route. Le paysage commence à changer. Nous longeons des champs de coton, tout devient plus vert.
Le Toyota commence vraiment à se déglinguer. Bondi doit montrer toute son ingéniosité pour fermer la portière du bus. Nous roulons maintenant sur une route excellente, ce qui nous change des 50 premiers kilomètres qui étaient épouvantables. Nous venons de voir la première indication de la distance jusqu'à la frontière de la Côte d'Yvoir, 221 kilomètres.
Après six heures de route et seulement dix minutes de pause pour permettre à Bouba de se soulager, nous arrivons sans encombre à Gaoua en pays birifor. Bravo à Samsung, le meilleur chauffeur de tout l'ouest africain. Nous attendons Yara au restaurent de la gare.

Après avoir bu quelques bières, nous prenons possession de nos appartements. Il s'agit d'une case construite dans les années 90 lorsque les Canadiens construisaient une route dans la région. Nous habitons dans la V6. Ce n'est pas très net. Heureusement que Francine a glissé dans ma valise son sac à viande en satin car il n'y a pas de drap. Elle a également prévu un coussin, ce qui ne sera pas du luxe. Lorsqu'elle viendra à Gaoua, il faudra peut-être trouver quelque chose d'un peu plus propre et de moins déglingué. Nous faisons chambre à part avec Bondi. Il y a une douche et une climatisation qui fait un bruit de tracteur, mais c'est déjà bien.

Nous avons déjà évoqué le projet dans ces grandes lignes. Ce soir, nous établissons le programme de ces trois jours. Il semble qu'à côté du boulot il y ait un certain nombre de choses à visiter.
Demain, nous avons rendez-vous avec le responsable de l'Ecole nationale des enseignants du primaire et le Bureau de l'association de Yara Kambou. Nous serons donc en mesure de présenter le projet qu'a-b-c-d est venue étudier.
A demain!
Santé à Vous,
Profitez d’enmagasiner de la chaleur, il fait -3°C à la Chaux-de-Fonds ce 12 novembre ! ! 🙁 et la neige reste dans les champs. Alors bonne fin de séjour, et n’oubliez pas les doudounes au retour ! !
Becs, Maman.
Nous venons de visiter une partie de la France en camping-car et les conditions du voyage n’ont rien à voir avec les votre. Nous ne pouvons être qu’admiratifs et vous forcez le respect…
Nous avons rapporté du Cahors choisi spécialement pour Jean-Marc.
Alors à très bientôt et bonne continuation.
Bises.
Les Tess
Bonjour les baroudeurs de l’impossible,
Toujours aussi impressionnant de vous lire et de voir les photos. Que de patience, que de détails à gérer inlassablement, que de diplomatie pour que chacun trouve sa place dans l’action.
Ce qui est fantastique c’est qu’il ressort de tout ça que tous ces efforts valent la peine et ce n’est pas le jeune lycéen qui nous dira le contraire.
Vous démontrez que le mot solidarité a encore un sens, merci pour tout ce que fait A-B-D-D. C’est un honneur que de soutenir cette associaton.
Amicalment :
Clo