Bonjour,
Nous nous sommes levés tôt pour aller visiter l'école catholique où sont intégrés les enfants aveugles et malvoyants.

Cette école compte 660 élèves dont seulement 6 enfants aveugles ou malvoyants. En début d'année passée, ils étaient 13. Suite à des difficultés rencontrées dans certaines familles d'accueil, 7 ont abandonné l'école.
Comment ça marche?
Les enfants handicapés de la vue peuvent rejoindre l'enseignement catholique à des âges très différents. Le plus âgé parmi les 6 actuellement scolarisés a 19 ans. À leur arrivée, les enfants rejoignent une classe de transition qui peut durer jusqu'à 4 ans selon les capacités de l'élève. Grâce aux jeux, ils apprennent à appréhender l'espace. Ils apprennent bien évidemment à lire et à écrire le braille avant de rallier les classes ordinaires. Le directeur de l'école et l'enseignant chargé des enfants handicapés de la vue nous ont fait très bonne impression.
À leur retour, Michel et Jean-Marc vont imprimer les livres en braille nécessaires et vont ouvrir la chasse aux duplos et autres jeux d'éveil.

Dernière visite à l'AEMAG
Le comité presqu'au complet nous accueille. Au risque de nous répéter un peu, nous rappelons les points abordés lors de la première rencontre. Nous proposons que deux groupes de travail soient constitués afin que le plus grand nombre des membres du comité soit impliqué:
- Un premier groupe chargé du suivi du chantier;
- Un second responsable de l'organisation de la formation.
Nous invitons les membres présents à ne pas hésiter à prendre la parole quitte à s'opposer au président Yara.
La rencontre s'achève avec le rappel des fondamentaux qui guident l’engagement d’a-b-c-d à Gaoua:
- L'hébergement des jeunes aveugles et malvoyants intégrés dans les classes de l'enseignement catholique;
- La formation professionnelle des handicapés de la vue;
- La valorisation du travail et de la place des femmes;
- Le développement durable.

Seydou le tisserand
Seydou est Certainement pressenti comme formateur en matière de tissage. Au dire du camarade Kambou, Seydou et sa sœur ont perdu la vue parce qu’ils ont mangé de la viande de l'animal totem de leur famille, le lièvre. Pour Yara, ce n'est pas le fait d'avoir consommé du caïman, son animal totem, qui l'a rendu aveugle, mais la méningite à l’âge de 23 ans.
La soirée
Après avoir donné un petit coup de pouce à une de nos chères cuisinières dont la fillette s'est brûlée lors de la préparation du tô, nous partageons le dernier et délicieux repas qu'elles nous ont préparé. Pour l'hébergement, 3 repas par jour et la location d'un véhicule, le coût s'est élevé, par jour et par personne, à moins de 20 de nos francs, boissons et carburant non compris.

À demain pour le retour à Ouagadougou !
Commentaires
Il n'y a pas de commentaire pour cet article.
Les commentaires sont désormais clos pour cet article. Merci pour votre intérêt.