Bonjour,
Petit à petit, nous nous habituons aux conditions qui règnent ici. L’ambiance entre nous y est pour beaucoup !
La matinée
Nous consacrons la matinée à la gestion du blog. Jean-Marc n’a de cesse de pester contre son ordinateur. Heureusement, il a réussi à atteindre Luc qui l’a tiré d’affaire. Merci à toi, cher Luc.
Pendant ce temps, Dominique participe à une réunion consacrée au rôle et à l’utilisation de la carte d’invalidité au Burkina Faso. Lorsqu’on a vu celle de Yara, c’est pas gagné. Même son nom est illisible. Cependant, il est important qu’a-b-c-d soit présente, ne serait-ce que pour valoriser et encourager notre Yara. Merci à Dominique pour sa présence à cette réunion.
De très agréables effluves viennent chatouiller nos narines. C’est donc avec impatience que nous nous mettons à table pour déguster un délicieux couscous avec légumes et, surtout, des aubergines frites que nous avons redemandées pour le repas du lendemain.
Séance de signatures
Bouba, Yara, l’entrepreneur Silver Nikiéma et Jean-Marc apposent leur signature sur le document qui liste les imperfections du bâtiment du centre qui doivent être corrigées d’ici au 31 juillet prochain.
Puis c’est au tour de la charmante contrôleuse Évelyne de signer avec Yara son contrat d’engagement pour soutenir Yara et assurer le suivi du chantier.
Les aveugles ne sont pas des sacs !
Afin de détendre l’atmosphère un peu formelle, Jean-Marc expose les rudiments de technique de guidage d’une personne aveugle. En fait, il ne fait que relayer la messe qu’il a apprise au contact de son collègue Bernard. Le but est que la personne voyante propose son coude à la personne handicapée de la vue au lieu de la traîner par la main comme un sac de patates. Ainsi, ce tandem peut être très précis dans sa déambulation. Il suffit que le guide glisse le bras dans son dos pour que la personne aveugle se place automatiquement derrière son guide.
Autres petits trucs :
• Effectuer un court arrêt avant une marche ou un escalier pour décrire l’obstacle ;
• Poser la main de la personne aveugle au milieu du dossier d’une chaise pour lui indiquer où elle doit s’asseoir ;
• Inviter la personne handicapée de la vue à avoir sa canne blanche dépliée afin qu’elle se signale aux autres ;
• Poser la main de la personne aveugle sur le bord du toit de la voiture afin qu’elle ne se tape pas la tête lorsqu’elle pénètre dans l’habitacle.
La lionne blanche a sorti les bandeaux reçus dans l’avion pour faire dodo pour les exercices pratiques.

La visite de la journée
Nous nous rendons dans une ONG, Plan International, qui s’occupe de l’éducation inclusive. Un peu renfrogné, Jean-Marc exprime sa fatigue de constater que tout ce qui se fait ici l’est sous forme de projets. Mais où est donc la pérennité ? C’est bien joli de signer des conventions de l’ONU pour le respect et l’égalité des personnes handicapées lorsque l’état n’est pas même en mesure d’assurer une éducation de qualité pour ses enfants valides. Bref, ce n’est pas cela qui va nous décourager. Jean-Marc avait juste besoin de pousser un petit coup de gueule.
La soirée
Après l’apéro au Pastis et le repas, le gérant du lieu passe nous voir. Il nous demande si tout va bien. Nous lui répondons que oui car l’ambiance est bonne, la nourriture délicieuse et les deux cuisinières très sympathiques et serviables. Cependant, les conditions sont rudes.
À demain pour la visite des classes de l’enseignement catholique où sont intégrés les enfants aveugles et une dernière rencontre avec le comité de l’Association Espoir des malvoyants et Aveugles de Gaoua.
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