Bonjour,
Voici le dernier billet de ce blog.
Retour à Ouaga, un peu de repos dans notre pension, le repas carné à la Terra Nostra, quelques rencontres.

Vendredi 23 février
Retour à Ouaga
Plongés dans nos bouquins ou dans nos pensées, nous avons parcouru en sept heures les 400 kilomètres qui séparent Gaoua de Ouaga dans d'excellentes conditions dans un bus climatisé.
Après une petite sieste, nous parvenons à installer un programme de voix de synthèse sur l'ordinateur de Lucien Naré. Michel n'a pas de grandes prédispositions pour l'informatique. Cependant, il est en progrès.
La soirée
Nous retrouvons nos amis à la Terra Nostra. Nous apprécions tout particulièrement le filet de bœufs au poivre vert accompagné par ses pommes-de-terre sautées, les meilleures de toute l'Afrique de l'ouest.
24 février
Cette nuit une belle averse a rafraîchi l’atmosphère et a nettoyé les mangues de la capitale. Voilà qui n’est pas fait pour nous déplaire.
Situation à Boulsa
Depuis 2008 jusqu’en 2016, nous avons soutenu une école qui accueille des enfants aveugles et malvoyants du degré primaire à Boulsa, chef-lieu de la province du Namentenga dans le centre-nord du Burkina.
Sans nous avoir consultés, le fondateur a changé l'affectation des locaux payés par a-b-c-d pour ouvrir des classes du degré secondaire pour accueillir des élèves ordinaires. Le nombre d'enfants aveugles ou malvoyants est passé de 45 à 14.
Deux enseignants ont donné leur démission faute d'avoir été payés depuis une année. Un troisième travaille toujours mais sans solde. Le comité d'a-b-c-d a décidé de verser une prime à ces trois fidèles collaborateurs pour les remercier de s’être occupé pendant des années des enfants aveugles et malvoyants de Boulsa.
La rencontre s’est bien déroulée. L’atmosphère était assez cordiale. Il ressort de tout ça, un énorme déficit de communication. Le fondateur est omnipotent et entêté et ne comprend décidément rien à la situation. Pour marquer notre bonne volonté, nous allons adresser du papier et du matériel pédagogique directement au fidèle Mathieu qui, malgré les difficultés rencontrées et l’absence de salaire, continue inlassablement sa tâche en faveur des enfants aveugles et malvoyants.
Que faire des enfants de Boulsa ?
Nous avons pris contact avec une école qui accueille des enfants aveugles et malvoyants à Zorgho, une ville située non loin de Boulsa. Grâce au parrainage, a-b-c-d se propose d’intégrer dans cet établissement trois enfants. Mais de nombreuses questions sont ouvertes :
- Quel est le niveau des enfants ?
- Les parents seront-ils d’accord d’envoyer leurs enfants dans une autre ville ?
- Les parents seront-ils en mesure de participer aux frais de scolarité, en nature ou en espèces ?
Le tisserand Casimir
Casimir, lui-même aveugle, tisse avec 9 handicapés de la vue qu’il a formés des filets à commission que nous revendons en Suisse. Il nous en livre 85. Nous pensons également à Casimir pour former les futurs formateurs en matière de tissage à Gaoua.

Conclusion
Après six jours passés à Gaoua et Ouaga, beaucoup de sujets ont été abordés, plusieurs décisions ont pu être prises, de nombreuses personnes se sont impliquées. Maintenant, le plus dur reste à faire. Cela va dépendre de nous, bien entendu, mais surtout des acteurs sur le terrain.
Les constructions prévues à Gaoua ne seront pas la tâche la plus compliquée. La mise en route du centre, l’hébergement des enfants, l’engagement du personnel, la mise en place des formations va demander à Yara et à son comité un grand investissement. Ils pourront compter sur le comité d’a-b-c-d, et sur l’expérience de Bouba.
Notre souci quant à la situation à Boulsa reste entier. Plusieurs pistes ont été évoquées pour que les enfants qui restent à Boulsa puissent poursuivre leur scolarité et que ceux qui ont quitté l’école puissent être pris en charge ailleurs.
Nous ne manquerons pas de vous tenir informés des progrès, mais aussi des éventuels problèmes rencontrés par les différents acteurs. Nous aurons l’occasion d’en parler lors de notre prochaine assemblée générale statutaire qui aura lieu le 17 mars 2018 à 10:00 à laquelle vous êtes cordialement invités, ainsi que dans notre prochain bulletin.
Michel Bondi Jean-Marc Meyrat
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