Il est 5 heures 30. Je me trouve à nouveau dans la cour du frère Etienne. J'ai épouvantablement mal dormi. Je me demande même si je me suis vraiment assoupi. Il régnait une chaleur épouvantable.

La cour s'éveille au cri du coq. Les poules déambulent et caquettent déjà. Le brave cochon qui me tenait compagnie l'an passé, n'est plus là.

C'est tout de même absolument génial cette clé Internet. Depuis le fin fond du Burkina, je peux alimenter quotidiennement notre blog. C'est lent bien sûr, mais si on s'y prend tôt le matin, ça passe. Evidemment, il y a des photos qui sont dans le mauvais sens. Il s'agit-là d'un inconvénient d'être aveugle. On ne peut pas avoir de la chance tout le temps. Nous remettrons de l'ordre dans tout ça à notre retour en Suisse.
Ce matin, j'ai eu l'immense plaisir de pouvoir féliciter frère Etienne pour le soin qui a été apporté aux ordinateurs que nous avions apportés et aux livres imprimés en Braille envoyés par la Bibliothèque braille romande à Genève. La poupée Brailline pour apprendre le Braille elle, a pris une bonne secouée. Cela prouve au moins qu'elle a été bien utilisée.

Je n'ai bien évidemment pas réussi à installer l'imprimante braille. Bien que la configuration soit rigoureusement identique à celle que j'avais avec ce PC, cela ne fonctionne pas. C'est là une affaire de spécialiste. Je vais donc voir avec mes potes du Service romand d'informatique pour handicapés de la vue, si on peut faire quelque chose via Internet ou à l'occasion du séjour de Heinz ou idéalement, de celui de Pierre-Yves, le spécialiste informatique de la MEB.
J'ai tellement chaud aux pieds dans mes baskets, que je me suis acheté des nu-pieds, des tapettes comme on dit ici. Frère Etienne m'appelle papa, et Francine maman. Nous avons été visité le dispensaire catholique où figure en bonne place une belle photo de l'école Jean-Marc Meyrat. Nous avons pris rendez-vous avec l'infirmier qui visite régulièrement l'école Jean-Marc Meyrat, pour voir dans quelle mesure nous pourrions améliorer l'équilibre alimentaire des enfants.

A 15 heures, nous avons rendez-vous avec la responsable provinciale de l'éducation de base.
De retour à l'école, je me suis livré à un petit test avec les élèves. Il faut bien se rendre à l'évidence, même en cinquième année, la plupart des enfants n'en sont qu'au stade du déchiffrage. La tâche à accomplir est énorme, au-delà de tout ce que l'on peut imaginer. Mais ce n'est pas ce constat terrible, qui nous fera baisser les bras. Allons-y pas à pas, tentons d'assurer déjà la base.
Le niveau de certains enseignants est préoccupant. Nous allons aborder ce problème avec frère Etienne lors de notre entretien qui passera en revue tous les aspects de l'école.

La discution a été très constructive. Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je vous en ferai un rapport circonstancié à notre retour en Suisse. Neuf heures d'avion, avec une escale à Niamey, c'est long!
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