
Levés à 6h30, nous entamons notre seconde journée de formation.
Ce matin, au petit déjeuner, nous avons discuté avec Silvana, la femme du directeur de la coopération suisse au Bénin. C'est incroyable comme les idées foisonnent. J'aime bien sa démarche. Quand bien même les gens manquent de l'essentiel, la culture ne doit pas rester en rade. Du reste, la coopération suisse au Burkina soutient de nombreux projets en relation avec le théâtre. Il est vrai, que le Burkina est véritablement un pays de culture en Afrique de l'ouest.
La lionne blanche a vraiment l'éducation dans le sang. Elle est absolument parfaite. Elle sait présenter les choses de manière accessible. Moi, j'ai tendance à trop compliquer les choses. Comme je ne vois pas les réactions des gens sur leurs visages, je ne me rends pas compte si le message passe vraiment. Nous nous complétons vraiment très bien.


C'est tout de même particulier. Les enseignants pensent que tout doit venir d'Europe, alors qu'il serait possible de recourir à du matériel local. Malheureusement, ils ont perdu leur faculté de créer, d'imaginer. Ils partent du principe qu'ils n'ont rien, ce qui est vrai. Malgré tout, il y a des techniques simples qu'il est parfaitement possible d'utiliser. Produisons et consommons burkinabé, le slogan du capitaine Sancara résonne de manière bien lointaine. Un simple exemple: Les aveugles manquent de cannes blanches, mais la question n'a jamais été posée, à savoir si nous ne pourrions pas envisager la production de cannes blanches locales. Pourquoi ne pas monter un projet de production de cannes blanches dans un atelier qui pourraient employer des personnes handicapées? Décidément, à l'instar de Nestlé, l'Europe a bien rendu les gens dépendants en créant des besoins pour écouler leurs produits.

Cette matinée était tout à fait intéressante. Les questions ont fusé et ceci sur tous les thèmes: le travail, la famille, le mariage, la place de la personne aveugle dans la société.
Les expériences sous bandeaux ont rencontré un immense succès. Tout le monde rigolait.

La matinée s'est achevée par une magistrale partie de torball, toujours sous bandeaux, entre enseignants et enfants du centre Siloé en plein soleil. Il fait vraiment chaud.

L'ambiance est au beau fixe. Bouba me semble se sentir peut-être un peu moins concerné. Il est vrai qu'il est de plus en plus appelé à d'autres tâches. Nous avons rendez-vous à l'Alliance biblique mardi prochain pour examiner la comptabilité qui concerne l'école de Boulsa. Avant cela, nous nous rendrons à la coopération suisse vendredi matin pour voir ce qui pourrait être mis en place pour soutenir le projet. Matthieu, le responsable pédagogique de cette même école de Boulsa est vraiment bien. Voilà un gars sur lequel on peut vraiment compter.
Demain sera une journée plus technique, puisque nous allons travailler l'ensemble du livre d'apprentissage de la lecture au Burkina, l'ouvrage qui a été transcrit par Christine, la sœur de Francine.
J'ai le sentiment que notre formation est bien appréciée. Les enseignants présents sont de plus en plus à l'aise. Ils commencent à oser s'exprimer, ce qui est vraiment réjouissant. Francine y est pour beaucoup.
Message personnel pour Bondi: Au moins ma dent s'est cassée sur un goulot de bouteille de bière et non sur un morceau de poulet bicyclette!

Coucou à vous deux Super de blog et contente d’avoir des nouvelles. Gros bisous de Bibata de Boulsa
Bravo à vous deux, tout semble bien se passer et, pour nous, les minous vont bien, ils sont souvent avec nous, ils ne demandent qu’à se laisser caresser. Votre périple semble très « productif » et positif. Nous nous en réjouissons.
Actuellement, le Valais est au soleil, bien qu’un peu frais. (comme le blanc !!)
Maman