13 mars 2012

La nuit n'a pas été trop mauvaise. Etonnamment, il ne fait pas trop chaud, presque frais pour la saison selon Samsung, 35 degrés tout de même.

Après le petit déjeuner pris avec Bondi, nous partons pour l'ancien centre pour installer le nouveau PC de Lucien. Encore un grand moment d'angoisse. Encore une fois, merci à toi, chère Christine, pour tout le temps que tu as consacré pour configurer ce PC.

Nous sommes bien évidemment installés dans le célèbre Toyote qui compte aujourd'hui 350.000 bornes au compteur, soit 60.000 de plus que lorsque nous avons quitté le Café de l'Ouest à Lausanne en mars 2009 pour convoyer ce bus jusqu'à Ouagadougou.

La circulation est toujours intense. Les petites mobylettes chinoises pétaradent et klaxonnent pour se faufiler dans le trafic. Au milieu des vapeurs d'essence, on devine l'odeur de la viande grillée à même le trottoir.

Aujourd'hui, je suis assez fier de moi. Tout fonctionne sur le PC de Naré. Si cela continue, je vais me convertir, à quoi? Je ne le sais pas encore. Bondi et Samsung sont passés pour acheter une puce pour mon téléphone portable. La préposée n'est pas parvenue à mettre mon portable en fonction. Il a fallu qu'il passe entre mes mains pour que tout soit en ordre. Un véritable miracle!

Brakina à la main, nous voilà assis à notre table habituelle sur la terrasse du jardin du SIAO, le salon international de l'artisanat de Ouagadougou ou, aujourd'hui rebaptisé: le siège de l'informaticien aveugle de Ouagadougou.

Un exemple pour la Suisse

Chez Airtel, le Swisscom local, il n'y a pas de problèmes pour les aveugles. Les numéros des tickets de passage sont annoncés par une synthèse vocale. Ça nous en bouche un coin, non?

A 13h00, petite omelette chez les Fayet avant une petite sieste réparatrice. Après la réussite de ce matin, je n'entreprendrai rien, histoire de rester sur une bonne impression. Espérons simplement que la chance nous sourie lorsqu'il s'agira de faire fonctionner l'imprimante braille de l'école Jean-Marc Meyrat à Boulsa.

Aux environs de 17h, une brusque montée d'adrénaline. Où est-je mis mon poignon? J'ai tourné pendant une heure, dans un état d'inquiétude indescriptible. Finalement, c'est grâce aux enfants de Boulsa que je me suis souvenu que j'avais mis mes sous dans la poche extérieure de ma valise où se trouvait le crayon pour inscrire le titre des contes transcrits en braille que nous allons proposer aux enseignants et aux enfants de Boulsa. L'alerte fut chaude.

Au dîner, roesti et émincé à la zurichoise. Nous sommes dès lors prêts pour le poulet bicyclette.

On a refait le monde, comme d'habitude, en nous racontant quelques vieilles histoires en buvant quelques verres sur la terrasse par une température très agréable.

Demain, nous partons pour Boulsa. Après quelques achats, nous irons faire bénir le bus par Rosalie et départ!

Je vais écouter, grâce à mon iPhone, le match Marseille contre Milan.

A demain, si vous le voulez bien et si Internet est d'accord.

Michel et Jean-Marc