Bonjour,
Une nuit comme toutes les autres en ce pays et à cette saison.
Nous nous sommes souvent demandé quelle était la nature de la participation des parents aux frais d'hébergement de leur enfant à Boulsa. Nous avons appris hier que la participation se monte à 1.500 francs CFA et à trois plats de haricots. Sur l'ensemble des parents, seuls 3 n'ont pas versé leur obole. Cette participation reste symbolique, mais n'en dénote pas moins d'une évolution des mentalités. Les parents reconnaissent par ce geste que leur enfant n'est pas qu'une bouche à nourrir dont on se débarrasse. Si vous ne le savez pas et que vous voulez briller dans le monde, pour ce qui est des plats de haricots, on parle de cantine endogène. A placer dans tout projet, cela doit faire bien.
C'était la dernière séance
Nous attaquons notre dernière séance. Celle-ci est consacrée aux aspects pédagogiques de l'école que nous soutenons à Boulsa. Les progrès en matière de braille sont tout bonnement stupéfiants. Par contre, le calcul représente une grande difficulté. Avec l'arrivée du nouveau directeur, on sent une réelle volonté de tenter d'insérer cette école spécialisée dans le tissu scolaire de la ville. Nous profitons de la présence de tous les enseignants pour préciser à nouveau la nature de l'engagement d'a-b-c-d.

Quelques demandes claires nous sont adressées. Elles seront examinées et j'espère satisfaites, lors de notre prochain comité pour autant que nous soyons en possession des documents indispensables.
Suite à cette réunion, les enfants prennent congé de nous avec les chants.

Nous allons nous recueillir quelques instants sur la tombe de la petite Abi. Le moment est très émouvant. Je crois que ce geste a beaucoup touché Etienne et Jacqueline.

En route pour Ouagadougou
Avant de demander la route, nous partageons un délicieux plat de crudités avec tous les enseignants du centre et le tisserand Casimir chez Etienne et Jacqueline.


On sent que la police burkinabè est sur ses gardes. Nous nous faisons arrêter pour un contrôle de routine du véhicule, mais les policiers ont l'arme prête à tirer. Lors d'un deuxième contrôle, il nous est demandé d'ouvrir nos valises. Ces mesures sont certainement prises suite à l'enlèvement d'un expatrié roumain dans le nord du pays.
Bel éclat de rire dans le bus
Nous venons de quitter la piste pour rejoindre le bitume à Zorgho. Le portable de Bouba sonne. C'est Etienne qui nous informe que nous avons oublié une boîte avec Olivier marqué dessus. Tout le monde se demande de quoi il peut bien s'agir. Mais oui, c'est le fameux cubi des Basques.
Ce séjour à Boulsa a été laborieux et éprouvant. Quand bien même Etienne et Jacqueline montrent peu leur chagrin, l'émotion était palpable.
Nouvelles de l'équipe
En résumé, nous puons, notre peau est de couleur rouge comme celle de la terre du Burkina, mes prothèses oculaires et le dentier de Bondi crissent à cause du sable.
La valise est retrouvée. Elle s'est égarée à Paris suite à la chute de son étiquette de destination.
Maintenant, apéro, bonne bouffe à la Terra nostra et au dodo. Demain est un autre jour.
Hello les 3 fauves…
Merci pour les infos reçus par ce blog. Super de vivre ce voyage en directe avec vous…
J’ai bien pris note de certains de vos constats, ceci pour améliorer encore les situations, notamment celle de nos amis handicapés de la vue…
Je me réjouis de vous retrouver au comité.
Cordialement,
Heinz
Nous avons bien suivi le blog tous les jours, bravo pur votre vaillance dans ces températures africaines, n’avez vous pas envie d’une bonne fondue ? ? ?:-). Heureusement que la valise de Francine a été retrouvée.
Les problèmes semblent se résoudre petit à petit, c’est bien heureux. La température, ici, redevient printanière, nous avons 18° C et nous transpirons suite à la différence subite. Mise à part ça, tout baigne.
Bonne fin de séjour, nous continuons à vous suivre via ce blogue.
Bien amicalement et encore bravo.
Francine & Roland