9 avril 2015

Bonjour,

Une nuit comme toutes les autres en ce pays et à cette saison.

Nous nous sommes souvent demandé quelle était la nature de la participation des parents aux frais d'hébergement de leur enfant à Boulsa. Nous avons appris hier que la participation se monte à 1.500 francs CFA et à trois plats de haricots. Sur l'ensemble des parents, seuls 3 n'ont pas versé leur obole. Cette participation reste symbolique, mais n'en dénote pas moins d'une évolution des mentalités. Les parents reconnaissent par ce geste que leur enfant n'est pas qu'une bouche à nourrir dont on se débarrasse. Si vous ne le savez pas et que vous voulez briller dans le monde, pour ce qui est des plats de haricots, on parle de cantine endogène. A placer dans tout projet, cela doit faire bien.

C'était la dernière séance

Nous attaquons notre dernière séance. Celle-ci est consacrée aux aspects pédagogiques de l'école que nous soutenons à Boulsa. Les progrès en matière de braille sont tout bonnement stupéfiants. Par contre, le calcul représente une grande difficulté. Avec l'arrivée du nouveau directeur, on sent une réelle volonté de tenter d'insérer cette école spécialisée dans le tissu scolaire de la ville. Nous profitons de la présence de tous les enseignants pour préciser à nouveau la nature de l'engagement d'a-b-c-d.

Deux enseignantes, Jeannette et Abibou
Légende: Deux enseignantes, Jeannette et Abibou

Quelques demandes claires nous sont adressées. Elles seront examinées et j'espère satisfaites, lors de notre prochain comité pour autant que nous soyons en possession des documents indispensables.

Suite à cette réunion, les enfants prennent congé de nous avec les chants.

Dernier chant des enfants avant notre départ de Boulsa
Légende: Dernier chant des enfants avant notre départ de Boulsa

Nous allons nous recueillir quelques instants sur la tombe de la petite Abi. Le moment est très émouvant. Je crois que ce geste a beaucoup touché Etienne et Jacqueline.

Jean-Marc avec Jaelle, une des petites soeurs d'Abi
Légende: Jean-Marc avec Jaelle, une des petites soeurs d'Abi

En route pour Ouagadougou

Avant de demander la route, nous partageons un délicieux plat de crudités avec tous les enseignants du centre et le tisserand Casimir chez Etienne et Jacqueline.

Repas avec les enseignants chez Etienne et Jacqueline
Légende: Repas avec les enseignants chez Etienne et Jacqueline
Jacqueline et Francine
Légende: Jacqueline et Francine

On sent que la police burkinabè est sur ses gardes. Nous nous faisons arrêter pour un contrôle de routine du véhicule, mais les policiers ont l'arme prête à tirer. Lors d'un deuxième contrôle, il nous est demandé d'ouvrir nos valises. Ces mesures sont certainement prises suite à l'enlèvement d'un expatrié roumain dans le nord du pays.

Bel éclat de rire dans le bus

Nous venons de quitter la piste pour rejoindre le bitume à Zorgho. Le portable de Bouba sonne. C'est Etienne qui nous informe que nous avons oublié une boîte avec Olivier marqué dessus. Tout le monde se demande de quoi il peut bien s'agir. Mais oui, c'est le fameux cubi des Basques.

Ce séjour à Boulsa a été laborieux et éprouvant. Quand bien même Etienne et Jacqueline montrent peu leur chagrin, l'émotion était palpable.

Nouvelles de l'équipe

En résumé, nous puons, notre peau est de couleur rouge comme celle de la terre du Burkina, mes prothèses oculaires et le dentier de Bondi crissent à cause du sable.

La valise est retrouvée. Elle s'est égarée à Paris suite à la chute de son étiquette de destination.

Maintenant, apéro, bonne bouffe à la Terra nostra et au dodo. Demain est un autre jour.