4 mars 2009

Le vent violent qui souffle sur Tanger contraint le Biladi à s'y reprendre à plusieurs fois pour accoster. Tout en commentant la manœuvre, Philippe, le loup de mer de l'équipe, boit du thé. Cet événement paraît tellement extraordinaire, qu'il mérite de figurer dans la chronique du jour, non?

Nous sortons enfin des entrailles suffocantes du Biladi. Les postes de douane et de contrôle se succèdent, les bakchichs aussi: (Tu donnes un p'tit billet pour Noël?) J'ignorais complètement que la naissance du petit Jésus était aussi fêtée en terre d'Islam. Des dizaines de gars dont on ignore la fonction, courent dans tous les sens, d'une voiture à l'autre, exigeant des papiers, promettant contre un billet le précieux tampon. En un mot: c'est le bordel. Ça crie de partout, ça klaxonne. On avance puis, sans savoir pourquoi, on recule pour avancer à nouveau. Il faut vraiment rester calme et se plier aux usages locaux faute de quoi, vous pouvez moisir là des heures et des heures.

C'est tout bon! Maintenant, nous fonçons par grand vent sur l'autoroute, direction Marrakech, but de l'étape du jour, via Rabat et Casablanca. Couteau suisse à la main, Michel assis à l'arrière du Toyote, distribue des tranches de viande séchée dont l'épaisseur met encore mieux en valeur le goût. Avec ça, du fromage, une rasade de rouge, du pain sec et, Michel Bühler bien sûr.

Il est vraiment brave notre Toyote. Il ronronne doux, il ne consomme lui guère plus de dix litres pour cent kilomètres. De plus, la croix suisse qu'il arbore fièrement sur sa porte avant-droite, lui a déjà facilité le franchissement de certains contrôles de police. Evidemment, il n'a pas encore été mis à rude épreuve, car les autoroutes marocaines sont excellentes.

Arrivée à Tanger
Légende: Arrivée à Tanger
Port de Tanger
Légende: Port de Tanger
Le pont
Légende: Le pont