Ouagadougou compte 5 millions d'habitants. A l'instar des grandes métropoles africaines, la ville attire de nombreux jeunes qui quittent les zones rurales pour chercher des petits boulots et qui en sont souvent réduits à vendre des cartes de téléphone ou à garder des voitures pour survivre, ou malheureusement, à flirter avec la petite délinquance ou à émigrer dans les pays voisins.
Ouaga est une ville très étendue sur un plateau latéritique, dit le plateau mossi du nom de l'ethnie majoritaire du pays des hommes intègres. Les nouveaux quartiers poussent comme des champignons et sont construits de manière complètement anarchique. Ils se composent de petites maisons où l'eau et l'électricité ne parviennent que bien plus tard. Il est tout de même étonnant de poser des villes aussi gigantesques sur des terres où il y a si peu d'eau. L'eau provient de retenues d'eau remplies par le ruissellement des eaux de surface lors de la saison des pluies. Il y a tout de même quelques nappes phréatiques qui sont très profonde.
Les grands axes sont goudronnés. Par contre, les rues sont des pistes en latérite. En période de pluie, les véhicules s'embourbent et creusent des ornières qui rendent l'été ces pistes, couramment appelées "6 mètres" en raison de leur largeur initiale, complètement chaotiques.
En général, la ville est propre. Chaque matin, à l'aube, des groupes de femmes payées par la municipalité nettoient les trottoirs. Cette tradition remonterait à l'expérience révolutionnaire menée dans les années 80, par le capitaine Thomas Sankara pour mettre en valeur l'égalité homme femme. La circulation est démentielle, à l'africaine, ce sont essentiellement des deux roues qui hurlent et klaxonnent, surtout d mobylettes d'origine chinoise. Sur les quelques grandes artères urbaines, on trouve même des pistes cyclables avec un décalage des feux pour différer le démarrage des voitures et permettre aux deux roues de prendre un peu de champ.
Dans la complète illégalité, nous nous sommes tous embarqués dans le Toyote. Nous allons nous rendre de l'ancien au nouveau centre de l'ASHVB. Cher Toyote, tu vas affronter les rues d’Ouagadougou car le nouveau centre se trouve, pour l'instant du moins encore, relativement éloigné du centre ville. Mais tu es entre de bonnes mains: celles expertes et douces du pasteur Samsung.
Heureusement que l'on ne s'habitue pas à ces accueils. Les chants étaient magnifiques, les discours vraiment touchants et pleins de bon sens. Je crois que c'est vraiment la première fois que je porte des drapeaux: l'un de la Suisse et l'autre du Burkina Faso. A chaque fois, je suis bouleversé d'entendre ces enfants, de toucher leurs petites mains tenant le poinçon. Nous ne pourrons jamais dire de ces gens qu'ils sont rigides. Nous avions même eu droit à de la Flag lors des rafraîchissements du matin, au repas qui a suivi d'ailleurs aussi. Notre réputation semble définitivement faite.
Je dois reconnaître que j'avais une certaine appréhension quant à l'état du matériel informatique que nous avions apporté, Michel et moi, en octobre 2008. J'ai retrouvé un matériel en parfait état de propreté et de fonctionnement. Cela fait vraiment plaisir et tort le cou à bien des tabous.
Pour toi, cher Toyote, ta nouvelle vie a commencé sur les chapeaux de roue. Ils étaient vingt-deux à ton bord, vingt enfants, le pasteur Samsung et Oui-oui pour faire un petit tour devant le centre Siloé. On ne peut pas parler de fin de carrière mais d'une nouvelle vie radieuse, que nous espérons encore longue au service des aveugles du Burkina Faso.








Bonjour à vous trois
Que de joie sur ces petits visages. Vous avez réussi, bravo!!!! et un énorme merci pour nous avoir permis de suivre cet extraordinaire voyage. J’y étais presque.
Bisous
Caro
Salut les mousquetaires,
Comme ces poinçonneurs sont appliqués!!je vous lis, je regarde les photos et j’écoute les enfants de Boulsa et du centre Siloé sur télévox, quel reportage! merci, merci! et comme chantent les enfants: soyez les bienvenus! et surtout longue vie au Toyote!!