12 mars 2009

Très cool ces deux jours à Bamako. Le Toyote et ses trois hyènes avaient bien besoin de cette journée de repos. Nous avons passé deux nuits chez Rachel Sommer qui, avec son ami malien, tient un gîte (i bé i ka so: tu es chez toi) que nous vous recommandons chaleureusement. L'accueil est très agréable, les chambres simples et confortables. Ce gîte est situé dans un quartier calme au nord de Bamako.

La journée d'hier a été ponctuée par quelques visites au cybercafé du coin, par une ballade dans le marché utilitaire et par quelques haltes au bar le Pili-pili, un endroit fort sympathique il est vrai.

Lorsque je quitte un endroit où je ne fais qu'ouvrir ma valise et sortir quelques effets, je demande toujours à quelqu'un de jeter un œil au cas où j'aurais par hasard laissé traîner quelque chose. En ce qui me concerne, tout était en ordre. Par contre, Bondex a bien failli oublier les bières patiemment mises au frais pendant la nuit. Si c'est pas malheureux des choses pareilles.

L'Afrique est vraiment révélatrice. Bien que je sois la plus jeune des trois hyènes de la bande, 50 ans cette année, alors que Philippe en a 55 et Bondi 64, mes cheveux blancs tout en me vieillissant, me confèrent la sagesse. Lorsqu'on est aveugle, on ne se voit pas vieillir. On sent bien que la carcasse s'alourdit et que le souffle devient court, mais on ne voit pas sa tronche dans la glace. Deux occasions loin d'être désagréables m'ont donné à réfléchir: un douanier malien m'a appelé "mon père" et je suis celui qui a la primauté pour le service du sacrosaint thé.

La sortie de Bamako n'est pas vraiment un cadeau. Cependant, en suivant sur 25 kilomètres la petite moto made in China de l'ami de Rachel, nous allons nous en sortir et serons bientôt sur la route de Sikasso qui nous mènera à la frontière malienne. Tiens, nous venons de traverser le fleuve Niger.

A ces différentes frontières, nous pourrions bien rencontrer des difficultés d'un autre ordre. Cette chère canne blanche risque de devoir à nouveau entrer dans la danse. La blanche, il faut savoir en user sans en abuser.

Il est onze heures à bord du Toyote. Je trouve le temps un peu long ce matin. Est-ce l'odeur de l'écurie qui titille mes naseaux? Histoire de narguer un peu Philippe, je décapsule une flag à la hauteur de son oreille. C'est bizarre l'impact qu'ont certains bruits sur l'être humain "Mais, qu'est-ce que j'entends, je pense que tu avais le doigt sur la montre depuis une demi heure ou quoi?" Vraiment, il ne se passe pas grand chose, la route traverse des villages dont la traversée est limitée par des gendarmes couchés absolument gigantesques. Dès l'instant, où le Toyote s'arrête, des enfants sortent dont ne sait où. La route devient de plus en plus mauvaise. Comme je n'ai pas grand chose à raconter, je vous donne en primeur le menu du jour: terrine aux herbes de Provence qui est bien moins bonne que celle du Sud-ouest qui nous a ravis l'autre jour. Mais où était-ce? Au Maroc peut-être, cela paraît déjà si loin.

Nous venons de passer les deux premiers contrôles pour sortir du Mali. Encore un dernier. Bondex revient en exhibant nos passeports "nous sommes libres". Nous roulons maintenant vers le poste frontière burkinabé. Nous nous attendons au pire. Eh bien, le pire n'aura pas eu lieu. Tout s'arrange à l'africaine. Philippe a même échangé son numéro de téléphone avec un douanier dont l'oncle est décorateur. C'est tout simplement un peu long mais grâce à la terrasse du bar voisin, le temps passe agréablement. Je viens de donner un vieux téléphone portable à une jeune fille, elle n'en revient pas. nous lui avons fait jurer de ne rien dire aux autres de peur que tous rappliquent. Pourvu que ce téléphone fonctionne. Maintenant, on attend Bondi, comme d'habitude, qui traîne dans les bureaux. Le voilà! il revient la tête basse: Le chef regarde nos papiers. Tout paraissait en ordre. Mais il faut encore deux téléphones portables. Mais l'essentiel est là: nous sommes à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso. Bravo les chauffeurs et bravo le Toyote qui s'est montré d'une vaillance sans pareille.

Chère petit Colinouche, come tu le vois, Oui-oui fait aujourd'hui son premier jour e'école à Bobo-Dioulasso.

Nous sommes passer par là
Légende: Nous sommes passer par là
Ne vous prenez pas la tête
Légende: Ne vous prenez pas la tête
Je vous ai apporté des bonbons...
Légende: Je vous ai apporté des bonbons...
Son premier jour d'école
Légende: Son premier jour d'école
Une fausse piste
Légende: Une fausse piste
Soirée spagouse chez Rachel
Légende: Soirée spagouse chez Rachel
Une des trois Volta
Légende: Une des trois Volta
La voiture est encore au catalogue
Légende: La voiture est encore au catalogue