Quatrième et dernier jour de cours.
Alors la montre, quoi de neuf à 08:05: "Température, 29 actuellement, maximale 36, minimale 27". Ça baisse encore. Grosse averse à midi qui a bien rafraîchi l'atmosphère.
Je vous remercie d'ores et déjà pour les commentaires que vous avez publiés sur notre site. Il en est un qui m'a fait particulièrement plaisir, celui de Mathieu et de sa maman Marguerite.
En ce qui concerne la formation, il va falloir que je revienne. Les différences de niveau sont telles, qu'il me faudra diviser le groupe. Les gars se débrouillent très bien, alors que Tani et Sonia rencontrent des difficultés. Si le comité d'A-B-C-D est d'accord, je me rendrai à nouveau à Ouagadougou courant septembre avant la reprise des cours. D'ici là, les participantes et participants pourront s'exercer grâce au support de cours imprimé en Braille par une vieille amie, Marianne Castella que je remercie pour son excellent travail.

Les gens étaient très contents. L'accueil chaleureux que nous a réservé le personnel de la pension, ainsi que la qualité de la salle mise à notre disposition ont largement contribué à la réussite de ce cours d'initiation à l'utilisation d'un iPhone par une personne aveugle. D'entente avec Bouba, nous allons tenter de former une personne handicapée de la vue sur place susceptible de poursuivre ces formation et assurer un suivi.

Émission à la radio nationale du Burkina
Tani Tindano, une participante au cours, est journaliste aveugle contractuelle à la radio nationale. Dans le cadre de son émission "Développement participatif", elle nous a interviewé Bouba et moi. C'est incroyable. Alors qu'à la RTS, il faut un badge pour poser ne serait-ce qu'un pied dans le hall d'entrée, à Ouagadougou vous pénétrez dans le bâtiment de la radio nationale comme dans un moulin. Nous sommes bien loin des fastes des studios de Lausanne. Ici, pas de casque pour le retour. La table du studio est une vieille table en bois. J'espère avoir l'occasion d'insérer cette émission dans la partie médias de notre site pour autant que je puisse la trouver sur internet.
Achats au village artisanal
J'ai trouvé les statues de femmes qui lisent commandées par Marthe de Namur et de Monique à Genève. J'en ai profité pour m'acheter deux ceintures. On ne sait jamais, cela peut toujours servir.

Vous reprendrez bien un coup de politique?
Ce qui n'était qu'une rumeur ne s'est pas confirmé. Tout semble être revenu à la normale. Toutefois, la mort de 107 soldats burkinabè et sept autres pris en otage à Mansiba à la frontière du Niger, va certainement laisser des traces et démontrer à certains l'inefficacité de l'action "pacificatrice" du conseil de transition.
L'insécurité ne touche pas seulement le nord et l'est du Burkina. J'en prends pour preuve ce que m'a dit hier Marie-Claude Forogo. Certaines participantes n'ont pas pu se rendre à une formation à Bobo-Dioulasso faute d'un convoi. Dans certaines régions frontalières méridionales, les gens ne peuvent se déplacer qu'en convois organisés par l'armée. Je rassure le comité d'A-B-C-D et nos fidèles donateurs, les places vacantes ont été comblées.
En discutant avec Yara, je me rends compte que tout n'est de loin pas dit. Par exemple, le bilan catastrophique de l'incident mentionné plus haut.
La soirée
Je vais manger un morceau de bœuf avec frites et aloco accompagné d'un bon coup de merlot sur ma terrasse. De mon perchoir, je prêterai une oreille à une lecture publique d'auteurs burkinabè organisée par Lucien, le propriétaire de la pension, et l'autre, au match France Pays bas.
Les deux jours qui restent avant mon retour en Suisse risquent d'être un peu longs. Je n'ai aucun rendez-vous. J'en profiterai pour commencer le rapport que je dois au comité de notre association.
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