Le constat est net, les habitudes n'ont pas beaucoup changé.
Après l’annonce du gouvernement interdisant tout attroupement de plus de 50 personnes, une équipe de infowakat.net s’est intéressée à la façon dont cette nouvelle a été accueillie par les commerçants dans les marchés de Larlé, Goughin, et de Napougo, à Ouagadougou.
Les scènes sont comme elles le sont tous les jours. Les vendeurs hèlent les clients, les clients eux ne se font pas non plus rares dans les ruelles des marchés. Même si pour Abdoulaye Nikiéma, vendeur dans une boutique de produits cosmétiques bon marché au yaar de Napougo "les gens ont peur".
"À notre niveau on se protège comme on peu avec les masques et les gels mais pour ce qui est des clients je pense que chacun étant au courant prendra ses mesures avant d’entrer dans nos locaux" poursuit-il.
Pendant que certains commerçants et vendeurs vivent dans la peur d’autres par contre, mal informé comme Hamidou Ouédraogo, commerçant au marché de Larlé, prennent les choses à la légère. "C’est une maladie de riche vu que c’est venu d’ailleurs et c’est venu par avion ça veut dire que c’est une maladie de gourou or nous les petits commerçants là, nous n’avons jamais vue d’avion donc on ne peut pas l’attraper".
Pendant ce temps au marché de Gounghin, une vendeuse de légumes se confie au ciel. Aline Ouattara, vendeuse de légumes n’arrive toujours pas à réaliser l’effectivité de la maladie. "Cette maladie risque de nous ruiner. On dit qu’elle est contagieuse, nous on est foutu. C’est vrai qu’on se protège et on se désinfecte les mains mais c’est grave, vu que les bactéries vivent dans les mains et qu’on prend l’argent on ignore qui est malade et qui ne l’est pas. Je demande a Dieu de nous aider sinon c’est pas bon" nous confie t-elle.
Toujours dans le même marché Françis Kaboré se dit retissant quant à une éventuelle fermeture des yaars. "Chacun à son niveau fait son possible pour se protéger, on se lave les mains avant et après les ventes comme il se doit. Mais pour ce qui est de la fermeture des marchés je ne suis pas pour, car si on les ferme on aura à faire face non pas à un virus mais deux. On ne tiendra pas longtemps et la faim va s’installer alors on sera face à deux virus qu’il faudra neutraliser".
Source: Infowakat.net
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